Le nombre d'allocataires de l'Assurance chômage travaillant à temps partiel ou en contrat court a plus que doublé en quinze ans pour atteindre 1,1 million de personnes en 2011, soit 40% des allocataires, selon une étude de l'Unédic publiée jeudi. Cette expansion "reflète les évolutions du marché du travail des vingt dernières années", constate l'organisme paritaire qui gère l'assurance chômage. Sur la même période, le nombre d'allocataires sans aucune activité indemnisés est resté stable (1,5 million). Afin d'encourager la reprise d'un emploi, l'Assurance chômage permet de cumuler partiellement, sous certaines conditions, une allocation chômage avec un revenu d'activité.
L'activité réduite "s'est considérablement développée chez les seniors et les femmes", souligne l'étude, menée sur un échantillon d'un dixième des allocataires. En 2011, 1,1 million d'allocataires exerçaient en moyenne chaque mois une activité réduite, contre 469.000 en 1995. Un peu plus de la moitié (589.000 personnes) remplissaient les conditions pour toucher un complément d'assurance chômage: 750 euros par mois en moyenne, en plus d'un salaire moyen de 610 euros pour 58 heures d'activité.
L'autre moitié ne touchait pas d'allocation du fait d'une durée de travail ou d'une rémunération supérieures aux seuils fixés (110 heures dans le mois ou 70% du salaire antérieur). Ces personnes exerçaient en moyenne 129 heures d'activité par mois pour un salaire moyen de 1.560 euros, précise l'Unédic. Au total, qu'ils bénéficient ou non d'un complément, les chômeurs en activité réduite "touchent en moyenne 34% de plus" que ceux sans activité: 1.470 euros (salaire + éventuelle allocation) contre 1.095 euros pour les autres.