La SNCF serait-elle assise sur une mine d'or cachée ? C'est possible. L'immobilier serait "la pépite cachée de la SNCF" qui envisage de "gagner deux fois plus avec ses actifs immobiliers" grâce à la réforme ferroviaire en cours, annonce carrément Les Echos vendredi.
Bientôt 1 milliard d'euros de revenus tiré de l'immobilier ? "Nous nous fixons comme objectif de bâtir et rénover 3.000 logements par an dans les quatre ans qui viennent", affirme au quotidien économique Sophie Boissard, actuelle directrice générale déléguée du groupe, qui va prendre la direction de la future banche SNCF Immobilier. Elle espère à terme doubler les revenus que la SNCF tire de l'immobilier, actuellement 450 millions d'euros par an.
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Propriétaire de 12 millions de mètres carrés en France. Une activité naturelle, assure Sophie Boissard. "Les chemins de fer suisses, par exemple, gèrent un des plus gros portefeuilles immobiliers de leur pays", explique-t-elle. "Le futur groupe ferroviaire public dispose de 12 millions de mètres carrés en France, dans des bâtiments industriels et tertiaires, dont nous sommes propriétaires à 80%. Nous payons pour cela environ 1 milliard d'euros de charges par an", explique-t-elle. L'objectif est de "poursuivre les cessions de terrains, mais également de développer le rôle de gestionnaire d'actifs. Grâce à la réforme ferroviaire, le groupe n'offrira plus qu'un seul interlocuteur pour chaque terrain à valoriser, et non plus trois ou quatre", précise le quotidien économique.
Contexte difficile. Cette diversification de revenus sera forcément bienvenue dans un contexte difficile pour l'entreprise. La compagnie ferroviaire doit en effet faire face à un TGV qui rapporte de moins en moins, des lignes TGV qui coûtent de plus en plus, des fraudes qui représentent un manque à gagner de 300 millions et la récente affaire des quais trop larges pour les nouveaux Trains express régionaux (TER).
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Le plan de la SNCF. Evidemment, la SNCF ne saurait se reposer sur le doublement attendu de ses revenus fonciers pour éponger ses pertes. La compagnie a réagi et annoncé une série de mesures visant à redynamiser son TGV et enrayer la fraude. L'augmentation des billets de première classe est une piste qui pourrait par exemple rapporter 10 à 15 millions d'euros par an. Pour la fraude, la compagnie a présenté un "plan musclé" avec des amendes qui pourraient s'élever à plus de 150 euros et une limitation dans le temps pour utiliser les billets sans réservation des train TER et Intercités.
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