Christine Lagarde monte au créneau. Selon elle, l'économie mondiale est "dans une situation dangereuse" et les dirigeants européens doivent accélérer la mise en oeuvre des mesures décidées notamment lors du sommet de Bruxelles, déclare Christine Lagarde.
Dans un entretien au Journal du dimanche, la directrice générale du Fonds monétaire international fait le constat que les discussions entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et leurs homologues n'ont pas encore stoppé la crise, tout en se gardant de prononcer des noms.
"Il faut un calendrier simple et détaillé"
"Le sommet du 9 décembre n'était pas assez détaillé sur les aspects financiers et trop compliqué sur les principes fondamentaux", dit Christine Lagarde. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens avaient alors prévu un changement des traités de l'Union pour renforcer l'intégration budgétaire et engager chaque pays à respecter les règles.
"Il y a eu des progrès considérables en Europe mais ils sont graduels et mal compris. Il faut accélérer la mise en oeuvre des mesures", insiste Christine Lagarde. Il serait utile, selon elle, que les Européens "parlent d'une seule voix et annoncent un calendrier simple et détaillé".