L'info. Malgré une actualité syrienne omniprésente, les partenaires présents au G20 n'ont pas passé sous silence les questions économiques. Et si aucun consensus n'a pu être trouvé sur une hypothétique intervention en Syrie, les débats ont été beaucoup moins houleux concernant la lutte contre l'évasion fiscale et le renforcement de l'économie.
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La lutte contre l'évasion fiscale automatisée. C'est l'un des grands enjeux du G20 depuis sa création : endiguer l'évasion fiscale, déjà problématique avant la crise économique et qui s'est encore aggravée depuis. A Saint-Pétersbourg, les partenaires se sont engagés à mettre en place des mécanismes d'échange automatique de données fiscales à compter de fin 2015. Ces mécanismes permettraient aux fiscs du monde entier d'avoir accès aux informations concernant les comptes bancaires d'autres pays, sans avoir besoin d'en faire la demande. "Cet échange d'information devra être la règle pour tous les pays membres", a déclaré François Hollande à l'issue du sommet.
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Des politiques monétaires "plus prudentes". Les pays émergents peuvent enfin se féliciter d'avoir obtenu des avancées sur la question des politiques monétaires. Depuis plusieurs mois, l'Inde, le Brésil et la Russie ont vu leur monnaie dégringoler, laissant entrevoir le risque d'une nouvelle crise chez les pays émergents.
La faute aux Etats-Unis : en mai, Ben Bernanke, le patron de la réserve fédérale américaine, a laissé entrevoir qu'il envisageait d'arrêter d'acheter massivement la dette de son pays. Pour les investisseurs, cela signifiait que les taux d'intérêts américains allaient remonter. Ils ont donc massivement décidé de réinvestir leurs capitaux aux Etats-Unis, ce qui a fait chuter les cours dans les pays émergents.
Dans le communiqué final, les membres du G20 se sont engagés à plus de précautions pour l'avenir : " les changements futurs de politiques monétaires" seront calibrés "avec précaution et clairement communiquées", affirment les chefs d'Etat. Un message qui, sans le dire, s'adresse en priorité aux Etats-Unis.