Selon les informations du Monde, le gouvernement reporterait la mise en place de l'écotaxe au 1er juillet 2014 alors que les manifestations pour demander son retrait pur et simple continuent en Bretagne et un peu partout en France. L'exécutif espère ainsi apaiser les esprits avant les élections municipales et européennes, explique le journal du soir. "On est pris en otage sur cette taxe", résume une source au ministère des Transports. L'Elysée a régi aux informations du Monde en assurant samedi qu'aucune date n'avait été décidée pour appliquer l'écotaxe.
Le pouvoir ne devrait pas céder devant la fronde. Et pour cause : la facture de l'écotaxe pour l'Etat, en cas de suppression de l'écotaxe, s’élèverait à 800 millions d'euros de dédommagement pour la société Ecomouv chargée de sa collecte. Une somme à laquelle il faut ajouter le remboursement des nombreux portiques détruits. Le coût des ces installations est évalué à un million d'euros chacune, le prix de leur détérioration étant compris entre 500.000 et 1 million d'euros.
Sur un an, la taxe poids lourds, décidée lors du Grenelle de l'environnement pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes afin de favoriser les modes alternatifs de transport, doit rapporter 760 millions d'euros à l'Etat et 160 millions d'euros aux collectivités. Des recettes dont l'Etat devra se passer en 2013, si les information du Monde se confirment.
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BILAN - Écotaxe : les portiques détruits, ça va coûter cher