Les automobilistes le constatent quotidiennement : les prix à la pompe ne cessent d'augmenter. Aujourd'hui, le prix du Super sans plomb atteint un niveau record de 1,56 euros le litre, en moyenne. Ces prix et finiront-ils par atteindre la barre des deux euros ? "Cela arrivera un jour, mais ce n'est pas pour demain", estime Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières. "C'est une affaire d'années", tient-il malgré tout à préciser.
"Plus d'euros qu'avant pour acheter le même baril"
Pour Jean-Louis Schilansky, la hausse des prix de l'essence résulte de plusieurs phénomènes. "D'une part, le prix du pétrole est cher en dollar en raison des tensions en Iran qui inquiètent les marchés", indique ce spécialiste. "D'un autre côté, l'euro est faible", ajoute Jean-Louis Schilansky. Or, comme le baril de pétrole s'achète en dollars, "il nous faut plus d'euros qu'avant pour acheter le même baril de pétrole".
"Pour faire baisser le prix du pétrole, il n'y a qu'une solution : c'est d'aller en chercher et d'investir", estime Jean-Louis Schilansky. "Priver de ressources les compagnies n'est pas une bonne idée", argue-t-il au passage, rejetant l'idée de diminuer les taxes à la pompe.