L'info. La fin du chemin de croix pour la taxe carbone? Mise en sourdine lors du Grenelle de l'environnement en 2007, reproposée en 2009 avant d'être annulée quelques mois plus tard par le Conseil constitutionnel, voilà qu'elle refait surface. Invité jeudi des journées d'été d'Europe Ecologie - Les Verts, Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie, a annoncé que le gouvernement entendait en faire une réalité. "Sur la fiscalité écologique, je suis venu vous confirmer la décision actée par le Premier ministre de créer une contribution climat énergie", a-t-il lancé devant les responsables écolos, réunis à Marseille.
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Qu'est-ce que c'est ? La "contribution climat énergie", plus souvent désignée sous le nom de "taxe carbone", est un outil qui vise à inciter les particuliers comme les entreprises à adopter un comportement plus écologique en imposant les consommations d'énergies polluantes. Le plus souvent, il s'agit d'une taxe qui porte sur les émissions de dioxyde de carbone. Le projet de Philippe Martin n'en est toutefois qu'à ses balbutiements, puisque son montant comme ses modalités d'application doivent encore faire l'objet d'un débat au sein de la majorité.
Une "nécessité politique". Venu assurer les verts de la bonne volonté du gouvernement en matière d'écologie, Philippe Martin a également annoncé l'augmentation l'an prochain du budget de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), qualifiant cette institution de "bras armé de (son) ministère". "La transition écologique n'est pas une option politicienne, c'est une nécessité politique, ce n'est pas pour complaire à telle ou telle formation politique", a-t-il conclu.
Non, ce "n'est pas une nouvelle taxe". Interrogée sur la mise en œuvre prochaine d’une taxe carbone, annoncée par Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, jeudi soir, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a assuré sur Europe 1, vendredi matin, qu’ "il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe. Il s’agit simplement de verdir des taxes déjà existantes sur l’énergie. Donc cela n’a pas vocation à créer un impôt nouveau. C’est une démarche suivie par d’autres pays avant nous, notamment en Suède."
Le PS fait sa rentréepar Europe1fr