L'incompétence a un coût. Selon l'étude menée par le cabinet d'audit PwC pour le réseau social professionnel LinkedIn, il serait de trois milliards de dollars par an pour les entreprises françaises, soit 2,17 milliards d'euros.
"Moindre mobilité interne et externe" en France. Les Pays-Pas se placent en tête des onze pays étudiés, avec un index de 85 points, devant la Grande-Bretagne (67) et le Canada (61). La France se place à la septième place avec 41 points, "un score qui s'explique notamment par une moindre mobilité interne et externe", écrit PwC dans un communiqué. En appliquant le niveau "d'adaptabilité" des Pays-Bas aux dix autres marchés de l'étude, le cabinet chiffre les coûts induits à 3,2 milliards de dollars pour la France, 65,6 milliards pour la Chine, 29,3 milliards pour les États-Unis et 11,7 milliards pour le Brésil.
Moyen de mieux faire. "Le chômage continue de croître alors que des emplois ne sont pas pourvus et que des chefs d'entreprise s'inquiètent de l'inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l'économie", déclare Daniel Giaffard-Bouvier, associé PwC, dans le communiqué.
130 milliards de productivité supplémentaires à gagner au niveau mondial. "Notre étude montre qu'une meilleure adéquation des compétences entre employeur et employé est susceptible de dégager 130 milliards de dollars de productivité supplémentaire au niveau mondial". Aux coûts de productivité dus à l'inadéquation des compétences s'ajoutent des "coûts de recrutement évitables" s'élevant à 19,8 milliards de dollars pour les onze pays étudiés, selon les conclusions de l'étude "Adapt to Survive" qui se base sur les données des profils LinkedIn et sur une base de données issue de 2.600 entreprises.
L'étude s'est appuyée sur cinq critères - dont le nombre moyen de changement de secteur d'activité par actif, le nombre moyen de postes occupés par un actif ou le nombre de postes à pourvoir par rapport à la population du marché - pour construire son "index d'adaptabilité des compétences".