L'ultimatum de la zone euro à la Grèce

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La Grèce veut-elle rester dans l'euro ? Le couple franco-allemand a pressé Papandréou de trancher.

Crise de la dette oblige, la Grèce était au cœur des rencontres qui ont eu lieu mercredi à Cannes, à la veille du G20. Les principaux dirigeants européens et le FMI ont entamé dès mercredi leurs travaux pour faire appliquer le plan de sauvetage de la Grèce.

Objectif : clarifier la situation avec la Grèce et tenter de ramener le calme dans la zone euro et sur les marchés. Europe1.fr vous résume les principaux enseignements de cette succession de rencontres.

Un message de fermeté. L’ensemble des interventions ont toutes pris la forme d’un rappel à l’ordre : la Grèce ne doit pas espérer bénéficier du plan de sauvetage si elle ne remplit pas les conditions qui ont été fixées par les membres de la zone euro. "Ce qui compte, c'est la fermeté et la détermination des partenaires européens (...) à appliquer l'accord du 27 octobre", a renchéri la patronne du FMI, Christine Lagarde.

Ne pas perdre de temps. Tout en reconnaissant qu'organiser un référendum était "légitime", le couple franco-allemand a demandé à la Grèce de l’organiser rapidement afin d’éviter une nouvelle crise sur les marchés qui serait dommageable à la Grèce, mais aussi aux autres pays de la zone euro. Un référendum serait possible "autour du 4 ou 5 décembre", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Nous pouvons avoir un référendum le 4 décembre", a répondu Georges Papandréou.

Pas d’aide financière jusqu'au référendum. L'Union européenne et le Fonds monétaire international ont prévenu : la sixième tranche d'aide à Athènes (8 milliards d'euros) ne sera pas versée tant que la Grèce n'aura pas organisé le référendum et rempli les conditions qui ont été définis.

Un référendum clair : oui ou non à l'euro. L'objet du référendum pose encore problème. Interrogé pour savoir si le référendum allait porter sur le maintien de la Grèce dans la zone euro, le porte-parole du gouvernement grec Angelos Tolkas a répondu: "Non, ce ne sera pas la question. Ce sera le plan de sauvetage".

Le couple franco-allemand préfère une question plus franche : "la Grèce doit décider si elle veut rester dans l'euro", a martelé Nicolas Sarkozy. Georges Papandréou a bien reçu le message et lancé dans la foulée : "l'enjeu est de savoir si nous voulons rester dans la zone euro. C'est très clair".

Le FESF installé plus tôt. L'application du Fond européen de stabilité financière et son renforcement seront accélérés pour que la zone euro ne perde pas de temps qu'elle dispose d'un outil en état de marche dès la prochaine secousse financière.

Un dernier round, au cas où… La présidence française du G20 a également annoncé la tenue d’un mini-sommet supplémentaire jeudi matin, à nouveau consacré à la crise grecque.