Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé dimanche qu'il serait "intéressant" de nationaliser "de façon provisoire" l'usine ArcelorMittal de Florange, comme l'avait évoqué Arnaud Montebourg en milieu de semaine.
La CFDT n'est "pas favorable à une nationalisation de la sidérurgie. Par contre, que d'une façon provisoire l’État rachète le site entier de Florange pour le revendre à un industriel français, ou autre, qui garderait l'ensemble du site (...) serait intéressant", a déclaré M. Chérèque sur France 5.
Ce scénario "d'OPA", a expliqué le leader syndical, qui passera jeudi la main à Laurent Berger, pourrait permettre à Florange de réaliser le projet européen Ulcos, de captage-stockage du gaz carbonique, "pour faire une aciérie plus propre". "Ce serait une façon de relancer la filière européenne de l'aciérie" que M. Mittal "est en train de faire mourir", a poursuivi M. Chérèque. "Il y a du sens à ce que l'Etat fasse pression sur Mittal" pour "mettre le projet de Florange dans un projet de développement durable européen", a-t-il ajouté.