La France séduit les étudiants et pas que français. Selon un rapport de l’OCDE rendu mardi, "Regards sur l’éducation 2014", la France est attractive en arrivant quatrième pour le nombre d’étudiants étrangers évoluant dans ses établissements d’enseignement supérieur.
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Le fruit des investissements de la France. La France a fortement investi dans l'enseignement supérieur au cours des dernières années. Le pays type de l’OCDE dépense 14.000 dollars par étudiant et par an. La France en dépense 15.400. Et si cette dépense a augmenté de 10% dans les pays de l’OCDE depuis 2005, la France a haussé son budget de 15%.
Des frais de scolarité attractifs. L’investissement de la France dans l’enseignement supérieur s’est fait "en dépit de frais de scolarité modérés" par rapport à d’autres pays de l’OCDE. La France fait payer aux étrangers les mêmes frais que les étudiants français. Si les frais d’inscription n’existent pas dans les établissements publics en Islande, en Norvège ou encore au Finlande, dans un tiers des pays, ils sont supérieurs à 1.500 dollars. Aux Etats-Unis, en Corée, au Chili, ils dépassent même les 5.000 dollars par an.
Ce sont ces droits d'inscription faibles qui permettent "en partie" à la France de demeurer un pays "attractif" pour les étudiants étrangers. Les Etats-Unis restent cependant en tête pour le nombre d’étudiants étrangers. Ils sont suivis du Royaume-Uni, de l'Australie, de l'Allemagne.
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Un bon point pour la France. L’OCDE rappelle que cette arrivée d’étudiants étrangers permet d’"améliorer l’image de marque des formations des établissements tertiaires" et peut "générer des avantages économiques pour les systèmes d’éducation des pays d’accueil". La venue d’étudiants étrangers dans un pays peut aussi "s’inscrire dans une stratégie plus vaste de recrutement d’immigrants hautement qualifiés".
La mobilité étudiante en expansion. Depuis 2000, dans le monde, le total des effectifs d’étudiants en formation à l’étranger a plus que doublé pour atteindre presque les cinq millions. La moitié d’entre eux choisissent un pays européen.
Les principaux critères retenus par un étudiant pour choisir son pays de formation sont la langue d’enseignement, la qualité des formations, les frais de scolarité et la politique d’immigration. Des critères secondaires liés à son pays d’origine peuvent être retenus par l’étudiant comme la reconnaissance des diplômes étrangers, l’insuffisance de l’offre en enseignement supérieur ou les perspectives professionnelles.
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