La pression est de plus en plus forte sur la Grèce, sommée par ses créanciers d'accélérer son plan de privatisation. D'ici 2015, elle doit céder 50 milliards d'euros d'actifs, dont 5 milliards avant la fin de l'année. Une tâche qui s'annonce compliquée.
Pour l'instant, le Trésor grec n'a reçu qu'un seul et unique chèque, d'une valeur de 400 millions d'euros. Il est signé Deutsche Telekom, qui a racheté 10% du capital de l'opérateur OTE. En 2008, l'entreprise allemande en avait déjà acquis 20%, mais à l'époque, l'opérateur grec valait trois fois plus cher.
Une faible demande
La faute à la demande, en forte baisse, comme l'explique Christian Parisot, stratégiste d'Aurel BGC au micro d'Europe 1 : "le problème, c'est de faire rencontrer l'offre et la demande. L'Etat grec ne veut pas brader et les acquéreurs espèrent faire une bonne affaire. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui frappent à la porte qui sont prêts à investir dans l'économie grecque."
Avant d'ajouter que ce qui pose problème n'est pas "la qualité intrinsèque des actifs, mais la valorisation qu'accordent les marchés à ces actifs."
La Française des Jeux intéressée
Certains font tout de même saliver quelques entreprises. La Française des Jeux aurait notamment des vues sur la loterie nationale grecque. Les mines de nickel pourraient intéresser les Suisses de Glencore, mais aussi des groupes Australiens. Le Chinois Cosco lorgnerait également sur le port du Pirée, dont il détient déjà la gestion au quotidien.
En revanche, à court terme, la Grèce risque d'avoir beaucoup de mal à trouver un repreneur aux banques agricoles et postales.