Bon pour accord. Le syndicat CFDT a annoncé lundi qu'il acceptait les modalités du plan social de La Redoute, évitant ainsi la saisie du tribunal de commerce évoquée vendredi par la direction de l'ex-filiale de vente par correspondance de Kering. Une majorité de syndicats de l'enseigne -la CGT, la CFDT et Sud, avait rejeté vendredi ces modalités. "Nous avons les "éléments qui nous permettent ce soir de signer le protocole d'accord", a déclaré à la presse Jean-Claude Blanquart, délégué syndical central CFDT. Kering avait précisé qu'un rejet de l'accord, déjà paraphé par la CFE-CGC, syndicat minoritaire, entraînerait la fin du processus de cession et que le groupe s'en remettrait alors au tribunal de commerce.
"Décision de la raison". "Nous sommes dans une problématique de dépôt de bilan, c'est la décision de la raison. (...) Je suis conscient que la décision qui a été prise est difficile, qu'on aura certainement beaucoup de salariés mécontents", a déclaré Jean-Claude Blanquart. "Il faut savoir prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté, alors que la base de la CFDT restait opposée à toute signature. "On ne peut pas rayer d'un coup de crayon une entreprise comme La Redoute de la carte".
Un tiers d'emplois supprimés. L'actionnaire Kering (ex-PPR) a engagé la cession de La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, respectivement PDG de La Redoute et secrétaire général de sa maison mère Redcats, pour se recentrer sur le luxe. Ces derniers ont annoncé le 9 janvier la suppression de 1.178 des 3.437 postes de La Redoute.
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