L'info. Fera-t-on bientôt Paris-Athènes en train ? La SNCF a en effet fait part en début de semaine de son intérêt pour la compagnie ferroviaire grecque, Trainose. Celle-ci, actuellement détenue par le gouvernement hellène, doit en effet être privatisée prochainement, dans le cadre du plan d'aide internationale. Deux autres entreprises se seraient également positionnées sur ce dossier, le consortium gréco-russe Terna-RZD et l'organisme roumain des chemins de fer, contrôlé par le groupe Grampet.
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Pourquoi la SNCF s'y intéresse ? Si la SNCF s'intéresse au cas grec, c'est d'abord parce qu'elle recherche de nouveaux relais de croissance. En France, le transport ferroviaire traverse une passe difficile marquée par un tassement du trafic de proximité (+0,6 % au premier semestre) et même un recul du trafic TGV (-1,2 % sur les six premiers mois de l'année), activité qui a pourtant été longtemps la vache à lait de l'entreprise.
Dans ce contexte, l'entreprise a déjà commencé à élargir son activité, notamment en proposant un service d'autocars à ses clients. Un rachat potentiel de l'opérateur grec lui permettrait donc potentiellement de trouver de nouvelles recettes à l'étranger pour compenser le tassement du marché français.
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Un projet à ses balbutiements. Du côté de la SNCF, on reconnait avoir ouvert des discussions, sans toutefois s'être engagé plus pour l'instant. Une position compréhensible, car si Athènes prévoit de retirer 200 millions d'euros de la vente de Trainose, beaucoup s'interrogent sur la fiabilité du réseau grec. Et l'opérateur ferroviaire français n'est pas prêt à dépenser des fortunes pour rénover les lignes de la péninsule hellène. Le gouvernement a en effet déjà impulsé un rapprochement avec Réseau Ferré de France, qui gère l'entretien des voies ferrées de l'Hexagone mais qui est lourdement endetté.
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