C'est une décision qui met fin à l'exonération fiscale qui existait jusqu'à présent. La direction générale de impôts a décidé le 10 avril dernier de soumettre les actes de chirurgie esthétique à un taux de TVA de 19,6%, rapporte jeudi le Parisien. Ce qui devrait renflouer les caisses de l'Etat à hauteur de 23 millions d'euros par an.
40.000 euros de recettes
Cette mesure, qui toucherait quelque 800 chirurgiens, un millier de médecins et 1.200 dermatologues, ne devrait concerner que les actes "purement esthétiques". Avec un chiffre d'affaires annuel avoisinant les 200.000 euros, chaque praticien devra verser à l'Etat quelque 40.000 euros. Une taxe qui pourrait se répercuter par une augmentation de leurs tarifs.
Outrée, la fédération syndicale des médecins esthétiques et anti-âge (FSMEA) a d'ailleurs adressé au Conseil d'Etat une requête pour abus de pourvoir contre l'administration fiscale et engagé un référé contre le texte administratif.
Un dossier pour lequel, Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, devrait se sentir doublement concerné. En effet, marié à une dermatologue spécialisée dans la greffe de cheveux, Jérôme Cahuzac est lui-même chirurgien esthétique de formation.