Au huitième jour de grève de ses pilotes, Air France a commencé à faire le bilan et sorti sa calculette : le mouvement lui coûte environ 20 millions d’euros par jour. Mais il y a pire : ces perturbations profitent à la concurrence. Tour d’horizon des gagnants de la grève.
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Les compagnies concurrentes, premières gagnantes. Sans surprise, les voyageurs se sont tournés vers les autres transporteurs aériens. Ce dont profitent notamment les compagnies low cost, qui vantent leurs nouvelles offres business destinées à des professionnels qui prennent fréquemment l’avion. Résultat, Ryanair a vu ses ventes progresser de 12% depuis le début du conflit. Chez Easyjet, on a ajouté des avions et notamment trois vols supplémentaires par jour sur les liaisons Paris Charles de Gaulle - Nice ou Paris Charles de Gaulle - Toulouse.
La SNCF, l'autre grande gagnante. Depuis le début du conflit, la compagnie ferroviaire enregistre une hausse de 5% son trafic, avec notamment un afflux de voyageurs en première classe. La SNCF a donc revu à la hausse ses capacités et proposé 9.000 places supplémentaires cette semaine, soit l’équivalent d’environ une vingtaine de rames. Sans surprise, la demande concerne là encore des trajets habituellement effectués en avion, notamment Paris-Bordeaux et Paris-Nice.
Mais aussi le covoiturage. Derniers bénéficiaires de l’afflux de voyageurs n’ayant pas pu prendre l’avion : les compagnies de covoiturage. Blablacar a ainsi vu ses réservations bondir de 11% ce week-end par rapport à d'habitude.
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