La promesse sera difficile à tenir, mais le gouvernement semble vouloir s'y tenir. Après François Fillon mardi, le ministre de l'Economie François Baroin a confirmé samedi soir une augmentation du prix du gaz comprise "entre 4 et 5%" au 1er janvier, dans le journal de 20 heures de France 2. Dimanche, le ministre de l'Industrie Eric Besson s'est montré encore plus précis.
Une hausse du tarif du gaz de l'ordre de 4,3% en France au 1er janvier 2012 est "plausible", a déclaré le ministre. Le chiffre avait été avancé vendredi par Le Figaro. "Une hausse comprise entre 4% et 4,5% me paraît vraisemblable", a dit Eric Besson. "Vraisemblable, ça veut dire que ce n'est pas certain. C'est soumis à l'arbitrage du Premier ministre et il doit arbitrer d'une façon imminente", a-t-il ajouté dans le cadre du Forum de Radio J.
"Protéger le pouvoir d'achat"
"Comme le Premier ministre l'a dit", la hausse sera "en dessous de 5%, nous travaillons sur cette base-là", avait pour sa part affirmé samedi soir le ministre de l'Economie François Baroin avant de préciser qu'elle serait "entre 4 et 5%". Le gouvernement, avait-t-il poursuivi, entend "protéger le pouvoir d'achat" des Français avec une hausse pas "trop importante même si elle est inéluctable", compte tenu du renchérissement des matières premières.
François Fillon s’était montré très clair et très ferme mardi soir sur le même plateau. "Je ne me résous pas à une augmentation de 10% du prix du gaz au mois de janvier", avait lancé le Premier ministre sur France 2. "Je le dis clairement, je ne l’accepterai pas, je considère que c’est une augmentation qui est excessive, qui n’est pas supportable par nos concitoyens", avait-il conclu.
"Le gouvernement ne veut pas de cette hausse, il veut modérer la facture énergétique des Français", a pour sa part expliqué dimanche la ministre du Budget, Valérie Pécresse, invitée du Grand Rendez-vous sur Europe 1.
Une formule mystère
Cette future majoration à venir fait suite à l'invalidation fin novembre par le Conseil d'Etat du gel des tarifs du gaz naturel pour les particuliers, décidée en octobre par Bercy. Le gouvernement s'était fait recaler pour n'avoir pas tenu compte d'une règle de calcul officielle. Celle-ci aurait dû conduire à une augmentation de 8,8% à 10% des tarifs pour les particuliers.
Une nouvelle formule de calcul devrait cependant amortir le choc de la hausse des cours du gaz. Mais le chef du gouvernement et le ministre de l'Economie n'ont toutefois pas détaillé la formule de calcul révisée qui permettra de contenir l'envolée des tarifs. "