L’INFO. Haro sur les resquilleurs. Pour couper court à la fraude dans les trains en France, la SNCF a décidé d’abaisser de deux mois à une semaine seulement la durée de validité de ses billets d’ici juin. Il faut dire que les passagers qui trichent avec leurs billets coûtent 300 millions d’euros par an selon les estimations de l’entreprise ferroviaire. Cette dernière annonce également un durcissement des contrôles à bord.
Un ticket pour deux mois. A l’heure actuelle, un billet SNCF est valide 61 jours. Cela pose un gros problème dans les trains express régionaux (TER) puisque les billets n’y sont pas datés. Ainsi, certains montent volontairement dans les rames sans composter leur billet et le gardent tant qu’ils ne sont pas contrôlés. Cette fraude sera fortement restreinte dans le courant du mois de juin puisque la SNCF va réduire la validité des billets à seulement sept jours.
Un grand plan à l’automne. Il est cela dit difficile de croire que la fraude va disparaître avec le simple abaissement des dates de validité des tickets. L’autre gros problème auquel se heurte la SNCF, c’est le fait qu’elle a énormément de mal à faire payer les resquilleurs qui sont attrapés la main dans le sac. Seulement 11% des amendes sont effectivement payées.
L’entreprise ferroviaire veut donc lancer un grand plan de lutte contre la fraude à l’automne prochain et, en attendant, elle veut pousser ses contrôleurs à durcir les procédures. “Quand vous donnerez une fausse adresse, les contrôleurs ne se contenteront pas de ce que vous dites verbalement, ils vous demanderont vos papiers et vérifierons l’adresse, annonce Alain Le Vern, le “monsieur anti-fraude” à la SNCF. Ensuite, nous ferons en sorte que si vous ne payiez pas votre amende, elle sera beaucoup plus élevée et si vous ne la payiez toujours pas, c’est l’huissier qui vous traînera devant le tribunal.”
Travailler avec la police et la justice. Le détail de ce grand plan n’est pas encore connu. On sait néanmoins que la SNCF travaille à croiser les fichiers des fraudeurs avec ceux de la police, de la justice et peut-être ceux des impôts. L’objectif : démasquer ceux qui fournissent de fausses adresses.
L’entreprise ferroviaire table également sur la mise en place d’un comptage précis du nombre de voyageurs qui montent dans ses rames. Cela permettra enfin de connaître avec précision le nombre de fraudeurs et de repérer les lignes sur lesquelles ils sont le plus présents.
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