Les réunions de travail sont-elles soporifiques et utiles ? Les cadres y passent beaucoup de temps afin de développer l’activité. Mais un sur trois admet s'être déjà assoupi pendant un tel rendez-vous de bureau et près de neuf sur dix avouent s'être sentis inutiles, selon un sondage Ifop publié mardi.
La réunion, une plaie obligatoire ? L'enquête réalisée par l'Ifop montre ainsi que 32% des personnes interrogées sont déjà tombées dans les bras de Morphée (dont 15% plus d'une fois) et que 88% des cadres ont déjà eu le sentiment de ne servir à rien en réunion (dont 70% plus d'une fois). Les trois quarts des cadres (75%) avouent aussi avoir déjà fait autre chose pendant une réunion au lieu de se concentrer sur l'objet de la rencontre. Et près de la moitié (47%) ont déjà inventé une excuse pour échapper à un tel rendez-vous. Les moins de 35 ans et les salariés des grands groupes de plus de 5.000 personnes sont ceux qui se sentent les plus inutiles (plus de 90%). Ce sentiment d'inutilité est aussi plus fort en région parisienne (90%) qu'en province (87%).
Les hommes sont pires que les femmes. Les hommes semblent aussi plus enclins à trouver des échappatoires pour se distraire (77%) que les femmes (73%) et à inventer des excuses pour éviter les réunions (48% contre 44% pour les femmes). Côté sieste, ce sont aussi les hommes qui y ont le plus recours (35% contre 29% pour les femmes). Et curieusement, les moins de 35 ans sont en tête avec 35% de dormeurs contre 32% chez les 35-49 ans et 31% chez les 50 ans et plus.
Mieux organiser pour ré-enchanter la réunion. Les cadres sont quasi unanimes (95%) à dire qu'une meilleure organisation des réunions (définition de l'ordre du jour, animation ou rédaction de compte-rendu) permettrait aux entreprises de gagner du temps et d'être plus performantes. Ils estiment aussi que cela permettrait d'économiser de l'argent (87%), d'être plus innovants (75%) et même de gagner de l'argent (70%).
Le sondage a été réalisé en ligne du 19 au 24 mars pour Wisembly, site dédié aux réunions d'entreprise et le magazine Meetings Mag. Il a été mené auprès d'un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population cadre, selon la méthode des quotas.
LE CHIFFRE - L'économie française recrée (enfin) des emplois