Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé jeudi des modifications dans la taxation des plus-values de cession d'entreprises dans le cas des personnes ayant créé leur société, après un large mouvement de protestation des chefs d'entreprise. "Ce que nous voulons taxer ce n'est pas le risque, c'est la rente", a déclaré Pierre Moscovici, en précisant qu'il était en revanche "hors de question" de remettre en cause le principe de l'alignement de la fiscalité du revenu du capital sur celui du travail, prévu dans le projet de budget pour 2013 présenté fin septembre.
Après une réunion avec les entrepreneurs, le ministre a annoncé des mesures pour réduire la taxation des plus-values sur les cessions d'entreprises après le tollé provoqué auprès des entreprises et surtout des start-up par les impositions annoncées vendredi dernier. Il a notamment affirmé que "dorénavant, lorsqu'un entrepreneur cède sa société et réinvestit une partie de cet argent, il bénéficiera d'une exonération à la hauteur de sa part de réinvestissement. L'exonération sera totale si la totalité des plus-values est réinvestie", a-t-il précisé.
Il a fait la différence entre les entrepreneurs qui vendent leur société et les investisseurs qui y ont placé leur argent, et a réaffirmé que le gouvernement ne reviendra pas sur la promesse électorale du président François Hollande d'aligner la fiscalité des revenus du capital et du travail. "Il est hors de question de remettre en cause le principe de justice, selon lequel le revenu du travail et du capital soient traités à égalité", a-t-il assuré.