Christine Lagarde a déploré lundi à l'antenne d'Europe 1 l'impact du mouvement social de protestation contre la réforme gouvernementale des retraites, fustigeant les préjudices "matériel" et "immatériel" induits par les grèves. D'après la ministre de l'Économie, le préjudice matériel, "difficile à chiffrer", est estimé "entre 200 et 400 millions d'euros par jour". En outre, Christine Lagarde s'est dite davantage marquée par le préjudice immatériel, rebaptisé par ses soins "préjudice moral pour la France". La ministre, de retour du sommet du G20 à Séoul, a été marquée par l'image de la France renvoyée par les médias étrangers, qui mettent en avant un climat d'émeutes sociales. "On est sortis de la crise dans des conditions plutôt bonnes et il ne faut pas aujourd'hui peser sur cette reprise avec des mouvements qui sont douloureux pour l'économie française, très douloureux pour un certain nombre de PME", a-t-elle aussi alerté.