Depuis dix jours, Christine Lagarde parcourt le monde pour défendre sa candidature à la tête du FMI. Une tournée qui a emmené la ministre de l’Economie, tour à tour au Brésil puis en Inde, avant de rejoindre la Chine. Samedi, Christine Lagarde est attendue en Arabie saoudite puis en Egypte, dimanche.
Son cabinet se relaie 24h/24
A Bercy, on vit au rythme de la ministre. "On jongle avec les décalages horaires", confie l’un de ses collaborateurs, un peu fatigué. La vingtaine de membres de son cabinet se relaie à tour de rôle, 24h sur 24. Une équipe de nuit a même été mise en place.
Christine Lagarde, elle même, ne dort pas plus de 4 heures par jour car elle s'est imposée deux rendez-vous téléphoniques avec son directeur de cabinet : le premier, tôt le matin et le deuxième, en fin de journée (heure de Paris). Lors de ces "briefings", son bras droit passe en revue tous les sujets d'actualité du jour (le collectif budgétaire, le dossier crédit consommation, etc.) mais aussi les soutiens qu'il a obtenus auprès des pays membres du FMI.
"Bercy est un ministère qui a besoin d’un chef"
Christine Lagarde et son équipe communiquent par téléphone et par mail dans des conditions souvent rocambolesques. La ministre voyage en effet pendant des heures dans des avions de ligne où aucune communication ne passe. Du coup, les deux collaborateurs qui l’accompagnent dans sa tournée mondiale règlent les urgences, dans la voiture, entre deux rendez-vous ou sur le tarmac de l’aéroport.
A Bercy, on assure que la ministre ne rate aucun sujet important. Michel Sapin, qui a géré le paquebot en 1992, en doute franchement : "Bercy est un ministère qui a besoin d’un chef (…) Tous les jours, il faut prendre une trentaine de décisions", indique l’ancien ministre des Finances.
Dans l’entourage de Christine Lagarde, on a conscience que la ministre va devoir revenir un peu à la "maison". La semaine prochaine, promis, il est prévu qu'elle reste à Bercy.