La crise de la viande de cheval a mis un nom à la Une : Spanghero. Pourtant, le fondateur éponyme de la société, Laurent Spanghero, n’est pas responsable des dérives de l’ancienne entreprise familiale. Il a aujourd’hui repris les rênes de l’entreprise et souhaite redorer le blason de son nom et de ses produits. Mais comme il l’explique au micro d’Europe 1, "pour la Lauragaise, ce n'est pas encore gagné".
Revenir pour laver son nom. Le fondateur de l’entreprise n’était plus propriétaire de Spanghero au moment de l'affaire de la viande de cheval. "Notre famille a été injustement salie dans cette affaire qui a eu une ampleur médiatique insoupçonnée", explique Laurent Spanghero au micro d’Europe 1. L’homme qui a créé la société en 1972 est conscient que la rédemption sera toutefois longue. "Pour l'instant, la bouteille est à moitié pleine, ce qui est plutôt favorable mais il faut encore continuer à la remplir, ce n'est pas encore gagné", explique le directeur. Il reconnaît également que malgré un courant de sympathie à l’égard de sa société, "de là à regagner les marchés perdus, il n'y a un pas que nous n'avons pas encore complètement franchi."
Une page qui se tourne. Laurent Spanghero est "surpris parce qu'une affaire pareille n'arrive qu'une fois tous les 50 ans, il a fallu que ça arrive à Castelnaudary, chez nous... C'est pour le moins surprenant". Toutefois, il se veut rassurant sur les produits qui quittent son usine : "Chez nous, ça a été vraiment lavé plus blanc que blanc ! On paie cher le passé de cette entreprise. Nous avons été inspectés de près pendant plusieurs mois, c'est une certitude. Nous sommes vraiment clean dans tous les domaines". Il assure également qu’en France, les industries agroalimentaires sont "les plus performantes et les qualitatives du monde !"
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