Une poignée de jeunes va maintenant pouvoir bénéficier du Revenu de solidarité active (RSA). La mesure entre en vigueur mercredi. Seulement, tous les moins de 25 ans ne pourront pas en profiter. Il faut répondre à un critère strict : avoir travaillé deux années, pas forcément continue, au cours des trois dernières années.
Plusieurs syndicats et associations de jeunes ont déjà dénoncé ce critère, très difficile à remplir pour l'immense majorité des jeunes et qui laisse selon eux les plus précaires en dehors du dispositif. Selon l'Insee, plus de 20% des 18-25 ans vivent sous le seuil de pauvreté - soit 910 euros mensuels -.
160.000 jeunes potentiellement intéressés
Comme le RSA normal, le RSA "jeunes", se décompose en deux parties : une allocation de base, dit "RSA socle", qui ne fait que remplacer le Revenu minimum d'Insertion (RMI), et une allocation qui complète, sans limite de durée, de faibles revenus du travail. Concrètement, les jeunes travailleurs les plus pauvres bénéficieront d’un complément de revenu entre 115 et 500 euros par mois, et d’environ 450 euros par mois, s’ils ont perdu leur emploi et qu’ils arrivent à terme de l’allocation chômage.
Selon le gouvernement, 160.000 jeunes devraient bénéficier de cette mesure, pour un coût de 250 millions d'euros en année pleine. D’ici fin 2010, seuls 20 millions d'euros ont été budgétés. Selon les calculs du Parti socialiste, cela permet seulement de verser une prestation à moins de 15.000 personnes.
Comment s’inscrire ?
Les jeunes qui pensent répondre aux critères peuvent faire une "simulation" sur le site internet des Caisses d’allocation familiales pour voir s'ils ont droit à la prestation. Autre possibilité : appeler "Allo service public", le 3939. Le conseil général ou le centre communal d'action sociale départemental peut également leur fournir des renseignements.