Le Walkman, c’est fini…

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Sony arrête la production des baladeurs. C’est une page qui se tourne pour les ados des années 80.

Trente-et-un ans après la sortie du premier Walkman, Sony a confirmé lundi l'arrêt de la vente des baladeurs à cassette magnétique. Qualifié de "produit du siècle" par son concepteur, le Walkman à cassette a bouleversé le quotidien des adolescents dans les années 80. Plus de 220 millions d’appareils ont été vendus en trois décennies par le géant japonais. Avec sa disparition, c’est une foule de souvenirs qui ressurgit.

Le Walkman présenté comme une petite révolution dans les JT de l’époque :

Le symbole d’une génération. Les années 80 n’ont pas seulement vu naître le Walkman, mais aussi les débuts de la "dance". Pas un adolescent de l’époque n’est passé à travers la vague des boys bands. Pour Marie, le Walkman "c’était les cassettes des tubes de l’époque, les boys bands, que je faisais en enregistrant la radio", raconte la jeune femme.

Un premier pas vers l’indépendance. Avoir son premier Walkman, c’était un peu comme recevoir de l’argent de poche pour la première fois, on se sentait grand, indépendant, mais c’était surtout le moyen idéal pour faire la sourde oreille. "Pour moi le walkman, c’était surtout une manière d’échapper à la musique classique que mon père écoutait en voiture. Les trajets de 5 heures avec l’orchestre philharmonique à fond, non merci", raconte Marie-Laure, 24 ans.

Face A/face B, il fallait s’armer de patience. Sur chaque cassette, il y avait notre chanson préférée, celle qu’on écoutait en boucle sans jamais se lasser. Mais à l’époque on ne sautait pas d’une chanson à l’autre en appuyant sur "suivant", il fallait s’armer de patience et avancer la bande de manière approximative jusqu’au début du morceau. "Que de souvenirs avec mon "wakos" ! Ma première cassette c’était l’album de Goldman Entre Gris Clair et gris foncé en 1987", raconte Jean-Noël, 28 ans. "J’ai dû l’écouter 2.500 fois sur un vieux Walkman Sony gris que je piquais à ma grande sœur. Le problème c’est que je préférais la face A, et que le rembobinage prenait 10 minutes", se souvient-il.

Les têtes de lecture meurtrières. C’était la pire chose qui pouvait arriver, et chacun de nous la redoutait en pressant le bouton "lecture" : voir sa cassette préférée mangée par son baladeur. S’en suivaient des heures à tenter de rembobiner à la main la précieuse bande en espérant que tout ne soit pas perdu. "Je me rappelle du jour dramatique où la bande de la cassette des Béruriers noirs s’est prise dans le mécanisme de mon Walkman", raconte Christophe, 34 ans, "un véritable drame, heureusement vite réparé : un bout de scotch sur la sécurité de l’originale, et mon cousin m’a vite fait une copie. A l’époque, on parlait de partage, pas encore de "piratage"".

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