Le budget 2015 adopté de justesse à l'Assemblée

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avec AFP , modifié à
PETITE FRONDE - Le projet de loi de finances a recueilli 266 voix contre 247, 56 députés s'étant abstenus, dont 37 socialistes.

La "fronde" n'a pas suffit. Et les élus du peuple ont validé le budget de l’État. L'Assemblée nationale a adopté mardi l'ensemble du projet de budget 2015, avec tout de même une majorité étroite.

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266 voix pour, 247 voix contre, 56 abstentionnistes. Le projet de loi de finances, avec son volet dépenses compris, a ainsi recueilli 266 voix contre 247, 56 députés s'étant abstenus. Parmi les abstentionnistes, on compte 37 socialistes "frondeurs". Ils sont ainsi deux de moins que lors du vote du volet "recettes" du budget, le 20 octobre. Comme la fois précédente, les anciens ministres Delphine Batho, Aurélie Filippetti et Benoît Hamon se sont abstenus. Deux socialistes ont voté contre par erreur. La quasi-totalité des écologistes se sont abstenus, tandis que presque tous les radicaux de gauche ont voté pour. Tous les députés UMP et tous ceux du Front de gauche ont voté contre, comme presque tous ceux de l'UDI.

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Pas de "guérilla parlementaire". "Sans vote bloqué, nous avons su rassembler autour d'un budget empreint de justice fiscale, avec plus de 3 milliards d'euros redistribués en pouvoir d'achat aux foyers les plus modestes, qui s'ajouteront aux efforts importants en faveur de l'emploi et de la compétitivité", a déclaré après le vote le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert. "Personne n'a fait de guérilla parlementaire, ni la droite, ni les frondeurs", a-t-il ajouté dans les couloirs de l'Assemblée.

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Un budget pas (trop) douloureux. Ni rigueur, ni relance. Voilà comment pourrait se résumer le budget 2015, présenté le 1er octobre par le gouvernement. D'un côté, il prévoit un tour de vis conséquent : 21 milliards d'économies pour l'an prochain, 50 milliards sur trois ans. Certaines charges vont augmenter, comme la taxe sur le gazole (+ 2 centimes par litre) ou la redevance TV (+ 3 euros). Mais d'un autre côté, des cadeaux sont faits aux ménages et aux entreprises : 3,2 milliards de baisses d'impôts (avec notamment la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu) baisses de la C3S, taxe pesant sur les entreprises, élargissement du CICE... "Si on est trop dur, on plombe la reprise. Et si on ne fait pas assez, on est laxiste. 21 milliards, c'est le bon calibrage. C'est un budget sérieux", avait résumé le ministre des Finances, Michel Sapin, mercredi au micro d'Europe 1.