Noël va-t-il échapper à la crise ? Un peu, si l’on en croit les résultats d’une étude du cabinet de conseil Deloitte, publiée jeudi. Les Français vont certes encore réduire leurs dépenses pour les fêtes cette année, de l’ordre de -3,5%. Mais il y a un an, ils disaient vouloir amputer leur budget de 5,1%. Cadeaux, sorties, alimentation : les consommateurs ont prévu de dépenser en moyenne, dans les semaines à venir, 650 euros.
Pour les enfants, les consoles de jeu devraient perdre leur place de cadeau n°1. Au profit des jeux éducatifs, jugés plus utiles. Un choix qui traduit, de la part des parents, un "état d’esprit d’inquiétude et leur souci de transférer à leurs enfants un savoir suffisant pour qu’ils s’en sortent d’eux-mêmes".
Pour faire encore des économies, un tiers des consommateurs s’apprêtent offrir des cadeaux d’occasion, achetés notamment sur les sites d’enchères.
Pour tous ces présents, un même risque : se voir revendus quelques semaines plus tard sur internet, une pratique dont les Français sont champions en Europe. Car ce que la moitié des personnes sondées désirent avant tout, ce sont des espèces sonnantes et trébuchantes. Or le cadeau le plus offert est… un livre.
Autre tendance : si les hypermarchés, toujours dopés par les achats alimentaires à Noël, restent la référence pour les emplettes de cadeaux, internet gagne encore du terrain. Plusieurs avantages à cela : bénéficier de la livraison à domicile, profiter d’un choix plus grand et… échapper à la foule dans les magasins.