Le spécialiste français de la literie Cauval, qui possède les marques Dunlopillo, Simmons ou Tréca, pourrait être placé en redressement judiciaire, menaçant ainsi 3.000 emplois, dont 2.000 en France, selon une information des Echos, jeudi soir. Selon le quotidien économique, la Direction générale des finances publiques aurait en effet annulé le plan de rééchelonnement de la dette sociale de Cauval -devenu Mattress Holding- la semaine dernière.
Déjà deux sociétés liquidées. Après avoir effectué une restructuration durant plusieurs années, le groupe avait une dette d'environ 100 millions d'euros fin 2013. Le Fisc avait accepté un étalement du remboursement de la dette, mais selon les Echos, l'entreprise a eu, début 2014, des problèmes de trésorerie l'empêchant de respecter l'échéancier. Après l'annulation du plan de rééchelonnement, Mattress a demandé une requête en suspension auprès du tribunal administratif. Le groupe a également évoqué la possibilité d'un redressement, qui menacerait les 3.000 emplois du groupe. Cauval avait mené plusieurs années de restructuration depuis 2006, avec à la clef la liquidation judiciaire de deux de ses sociétés.
Qu'est-ce qui cloche ? Le groupe s'est depuis réorganisé autour de trois grandes activités: la literie pour la grande distribution, les matelas et le recyclage des composants de literie, mettant de côté les canapés. Cauval est ainsi passé de 6.000 salariés en 2008, à 3.000 en 2013, dont 2.000 en France. "Nous subissons la baisse de la couverture d’assurance-crédit de grands clients en difficulté ainsi que le report de plus de 30 % des livraisons à notre grand client Conforama. Enfin, nous pâtissons de la procédure de sauvegarde de Mobilier Européen", explique Gilles Silberman, le vice-président du groupe.