Le désamour des Français pour le Livret A continue

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
ÉPARGNE - Pour le troisième mois d'affilé, les retraits ont été supérieurs aux dépôts en juillet.

Les détenteurs d'un Livret A ont effectué davantage de retraits que de dépôts en juillet, à hauteur de 1,08 milliard d'euros, selon les données publiées jeudi par la Caisse des dépôts (CDC). C'est le troisième mois d'affilée que les retraits sont supérieurs aux dépôts sur ce produit d'épargne, dont le taux de rémunération a été abaissé à 1% le 1er août, un plancher historique, contre 1,25% auparavant.

Sur les sept premiers mois de 2014, la collecte nette sur le livret A atteint 1,20 milliard d'euros, un niveau bien inférieur à celui enregistré un an auparavant  (15,53 milliards d'euros), qui s'expliquait lui par un relèvement du plafond intervenu début 2013.

>> LIRE AUSSI - A partir d'aujourd'hui, votre Livret A ne vous rapporte plus que 1%

Le taux devrait être à 0,50%. Le taux de rémunération du Livret A peut être révisé deux fois par an selon une formule qui tient compte de l'inflation. Si cette formule avait été suivie à la lettre, sa rémunération aurait dû reculer à 0,50%, en raison de la faiblesse de l'inflation. Mais Bercy a décidé de limiter la baisse, en proposant une rémunération de 1% sur ce produit d'épargne populaire comme sur le Livret de développement durable (LDD).

>> LIRE AUSSI - Un Français sur deux prêt à favoriser un autre placement que le livret A

Le LDD a davantage attiré l'épargne des Français en juillet, le montant des dépôts dépassant de 20 millions d'euros celui des sommes retirées en juillet. Au total, 369,9 milliards d'euros étaient déposés fin juillet sur ces deux produits. Depuis le 1er janvier 2013, un Livret A peut contenir jusqu'à 22.950 euros. En ce qui concerne le LDD, son plafond est fixé à 12.000 euros.

Selon la Banque de France, le taux d'épargne des Français a pourtant enregistré un plus haut depuis 2009, frôlant les 16% des revenus bruts disponibles au premier trimestre. Mais c'est l'assurance-vie, et dans une moindre mesure, l'épargne contractuelle de type PEL ou PEP, qui capte la majeure partie des flux d'épargne, selon les données de l'institution.