La polémique enfle sur la question du travail dominical. Certaines enseignes de bricolage ont décidé de braver l'interdiction du gouvernement en maintenant leurs ouvertures. Que pensez-vous de ce bras de fer ? Pour le savoir, nous vous avons posé la question sur Europe 1.fr et notre page Facebook. Voici vos réponses :
Liberté, liberté chérie
"Je suis totalement pour, du moment que les employés sont d’accord". Pour Catherine, comme pour de nombreux internautes partisans de l'ouverture le dimanche, l'argument massue, c'est le libre-choix des salariés. Steve travaille pour une enseigne de grande distribution et il est indigné: "Je suis pour ! De quel droit on me l’interdirait ?". Car pour beaucoup, travailler le dimanche signifie avant tout gagner plus: "on gagnait 150 euros pour la journée et j’avoue qu’on se battait pour le faire…" confesse Eric. "Etre payé double, c’est motivant" ajoute Michèle. "Je bosse volontairement le week-end et je ne suis pas mort, c’est une source de revenus essentielle pour moi. Les syndicalistes sont déconnectés du monde du travail", assène un autre internaute.
"Et pourquoi pas la nuit tant qu’on y est ?!"
Problème, le fait de travailler le dimanche constitue pour certains un recul des acquis sociaux, voire une menace pour l'équilibre de la famille et de la société toute entière. C'est l'avis de Julian qui défie les internautes: "Allez travailler le dimanche mais ne venez pas vous plaindre que vous n’avez pas un jour de libre pour vos loisirs et votre famille !" Anne, elle, ironise : "pas de problème il faut revenir au XIXe siècle, faire travailler les enfants, il n’y a pas de raison".
Face à ceux qui voient dans l'exemple des travailleurs médicaux un modèle à suivre, Mélanie s’énerve: "Faut pas mélanger la santé et le commerce ! Les infirmières, les pompiers doivent être présents tous les jours, mais un employé du rayon déco d’un magasin de bricolage, ce n’est pas vital !"
Les enseignes Castorama et Leroy Merlin ayant bravé l'interdiction d'ouvrir, certains d'entre vous pointent aussi du doigt le non-respect du droit. C’est l’avis de Paul: "Si ces magasins enfreignent la loi, elles devront payer. Sinon, les voleurs, dans ces mêmes magasins pourraient, à juste titre, ne pas accepter leurs condamnations".
"Pas que la consommation dans la vie"
C'est tout un mode de vie, qui transparait dans ce débat sur travail dominical, une opposition presque philosophique et souvent virulente entre les pros et les antis: "On peut faire autre chose le dimanche que de courir les magasins", commente Armand. Pour Luc, on devrait se battre "à une échelle plus haute, lutter pour que le salaire de base soit plus élevé, et non lutter pour se faire exploiter un jour de plus."
Patricia tente une synthèse en posant une "question toute simple : qui veut travailler le dimanche ? C'est facile de parler des autres mais vous, derrière votre écran ? Souhaitez-vous travailler le dimanche ?" Une interrogation à laquelle beber répond du tac au tac : "Ceux qui dirigent ces enseignes de bricolage ont leur week-end et eux partent en vacances tranquillement avec leur famille".
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