Même Saint-Tropez est touchée. La célèbre commune du Var figure sur la liste des collectivités locales ayant contracté des emprunts à taux variables, indexés sur le taux de change euro-franc suisse, rapporte Le Parisien mardi. Dans les années 2000, de tels prêts étaient présentés comme étant particulièrement sûrs. Mais la hausse du cours du franc suisse a eu pour effet de faire s’envoler les montants des mensualités.
Des centaines de collectivités se retrouvent aujourd’hui prises à la gorge. C’est le cas de la ville de Saint-Etienne, dont le maire, Maurice Vincent, a interpellé mardi le chef de l’Etat. Dans un communiqué, l’élu PS raconte avoir lutté pour "ramener la proportion d’emprunts toxiques dans la dette de la ville de 70% à 34%".
Des taux à 15, voire 20%
Et le maire de demander la mise en place d’une structure de défaisance qui prendrait en charge les emprunts toxiques les plus lourds. Une solution qui a toutefois déjà été rejetée par la Cour des comptes en juillet.
D’après Le Parisien, les communes concernées préfèrent rester discrètes. Sur la liste figurent, outre Saint-Tropez et Saint-Etienne, la ville d’Argenteuil, dans le Val-d'Oise, le département de Seine-Saint-Denis ou encore Dax, dans les Landes. Elles ont vu les taux de leurs prêts, aujourd’hui interdits en France, passer de 4% à 15, voire 20%.
Une mesure pourrait cependant calmer la hausse vertigineuse de ces taux : mardi, la banque centrale suisse a décidé de réagir face à l’envolée du franc, fixant un taux de change plancher de 1,20 franc pour un euro.