Le gel des prix du gaz en sursis

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Le régulateur de l’énergie prône la fin du gel des tarifs et donc de laisser grimper les prix.

Le gel des tarifs du gaz pour les particuliers est une fausse bonne idée qui "perturbe le bon fonctionnement des marchés du gaz naturel". Telle est l’analyse du régulateur énergétique français, la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui estime "impératif qu’un mouvement tarifaire intervienne au 1er octobre 2011, s’il s’avérait nécessaire pour refléter les coûts d’approvisionnement de GDF Suez à cette date".

"Un gel d’une durée indéterminée des tarifs n’est pas souhaitable d’un point de vue économique", ajoute le CRE pour justifier son analyse. Une recommandation qui risque d’être mal accueillie par les consommateurs, déjà excédés par la flambée continue des tarifs en 2010.

Des tarifs gelés jusqu’à l’été 2012

Pour la seule année dernière, les tarifs avaient flambé de près de 9,7% en avril, puis de 4,7% en juillet. Rebelote en avril 2011 avec une hausse supplémentaire de 5%, soit une hausse cumulée de près de 20% en l’espace d’une seule année.

Une si subite inflation tarifaire avait provoqué une telle indignation parmi les usagers que le gouvernement avait alors décidé de geler les prix pour les particuliers jusqu’au 1er juillet 2012, juste après la prochaine élection présidentielle.

Le 19 avril 2011, Eric Besson annonçait sur Europe 1 ce gel des tarifs qui ne concerne pas les entreprises. Ces dernières verront leurs factures grimper de 3,2% le 1er juillet prochain.

Un geste qui ne résout pas le problème

Mais pour le régulateur de l’énergie, ce coup de pouce gouvernemental est contre-productif : suivant la hausse des cours de l’énergie, le prix du gaz est voué à grimper. Pour ne pas déconnecter les tarifs français des cours mondiaux, le CRE propose donc d’abolir ce gel, une proposition politiquement difficile à faire passer.

Autre recommandation du CRE, la formule actuelle de calcul sur le tarif du gaz devrait être modifiée pour être plus favorable aux consommateurs. Avec son mode de calcul actuel, la hausse des tarifs auraient dû s’établir à 7,5% au 1er juillet.