La chute touche désormais tous les supports, (physiques et numériques), a annoncé mardi le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Le marché de gros (livraisons de musique aux magasins) a représenté 118,7 millions d'euros sur les trois premiers mois de 2009, contre 142 sur la même période en 2008. Au sein de ce total, les ventes physiques, (CD et DVD), enregistrent elles, une chute de 18,5%.
Depuis le début de cette crise du disque il y a sept ans, imputée au téléchargement illégal, le marché a été divisé par 3. Et les ventes numériques sont loin de compenser puisqu'elles ne représentent que 15% du total des ventes de musique. A 17,6 millions d'euros au premier trimestre, le marché numérique a même connu une baisse de 1% par rapport à la même période de 2008.
Une baisse du numérique essentiellement due à une diminution sensible des téléchargements à l'acte (chansons, sonneries...) sur téléphones mobiles (-46%). A l'inverse, les revenus issus des formules par abonnement et du streaming (écoute gratuite financée par la publicité, comme sur le site Deezer) ont été multipliés par 4,7. Malgré cette forte progression, ces revenus restent relativement réduits avec 4,3 millions d'euros. Enfin, au sein du marché numérique, les téléchargements à l'acte sur internet ont progressé de 13% (8 millions d'euros), à un rythme toutefois moins soutenu que lors des trimestres précédents (+58% au premier trimestre 2008 par rapport à 2007).