Le plan de sauvetage de la Grèce revient à une "saignée sur l'économie", a estimé mercredi sur Europe 1 Pascal Canfin, vice-président de la Commission spéciale sur la crise au Parlement européen. Pour le député européen (EELV), ce plan "ne permet pas de relancer l'économie dans la bonne direction".
Pascal Canfin propose donc deux nouvelles pistes de travail, à commencer par la "lutte contre l'évasion fiscale". Le gouvernement grec estime en effet qu'il y aurait "200 milliards d'euros d'épargne grecque placée en Suisse". "On ne peut pas demander aux contribuables européens d'être solidaires si les riches grecs eux-mêmes ne le sont pas", a-t-il fustigé, affirmant que ces 200 milliards d'euros représentaient "les deux-tiers de la dette grecque".
Autre piste évoquée, celle de la réduction des dépenses militaires. "Les Grecs, en pourcentage de leur richesse, dépensent autant que la France en dépenses militaires parce qu'ils sont engagés sur un conflit historique sur un nationalisme anti-turc", a-t-il souligné.