La semaine débute sous le signe de la morosité pour pour le CAC 40. La Bourse de Paris a cédé 3% lundi à la clôture, après avoir ouvert en forte baisse dans la matinée. Le CAC 40 a perdu 91,08 points, à 2.940 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,621 milliards d'euros. Nerveuse avant l'ouverture de Wall Street, la Bourse de Paris n'a donc pas connu d'embellie alors que la Bourse de New York a ouvert en baisse vers 15h30, heure de Paris, le Dow Jones perdant 1,23% et le Nasdaq 1,54%.
Les inquiétudes concernant la situation budgétaire de la Grèce ont donc repris le dessus à la suite de la réunion interministérielle de dimanche, qui n'a apporté aucune mesure concrète sur le sauvetage de la Grèce. La réunion n'a fait que mettre en avant la division des responsables européens face à la crise de la dette.
La Grèce doit encore essayer lundi soir de convaincre ses créanciers, rassemblés dans la troïka représentant zone euro et Fonds monétaire international (FMI), de lui verser la prochaine tranche de prêts internationaux, d'un montant de 8 milliards d'euros. Une téléconférence doit se tenir vers 18 heures, le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos ayant déjà averti que cette semaine sera "très difficile" pour le pays et l'avenir même de la zone euro.
Hémorragie sur l'ensemble des bourses européennes
En attendant, le retour des craintes sur un défaut de la Grèce s'est étendu lundi à toutes les places boursières européennes. La Bourse de Londres a terminé en baisse de 2,03% lundi, entraînée par une forte chute des valeurs bancaires. L'indice Footsie-100 des principales valeurs a perdu 108,85 points, pour clôturer à 5.259,56 points. La Bourse de Milan a terminé la séance profondément dans le rouge lundi. L'indice vedette FTSE Mib a achevé la séance sur une chute de 3,17% à 14.086 points. L'indice Ibex-35 des valeurs vedettes de la Bourse de Madrid a fini quant à lui en forte baisse, cédant 1,98% à 8.222,7 points. La Bourse de Francfort a terminé en nette baisse lundi. L'indice vedette Dax a perdu 2,83% à 5.415,91 contre 5.573,51 points vendredi à la clôture.
Les Bourses européennes ont également été plombées par un nouvel échec du parti de la chancelière Angela Merkel à des élections locales, qui risque d'ajouter un obstacle supplémentaire sur le chemin, laborieux, d'une solution à la crise de la dette souveraine en zone euro.
Les valeurs bancaires dégringolent
Les valeurs bancaires sont parmi les principales victimes des inquiétudes sur la Grèce lundi, à l'image de BNP Paribas (-4,66% à 26,88 euros) et Société Générale (-5,46% à 17,93 euros). Sanctionnées sur des craintes que la crise de la dette pèse sur la croissance en Europe, les valeurs cycliques, les plus dépendantes de la conjoncture, reculaient, comme STMicroelectronics (-5,59% à 4,70 euros).