"Nous sommes extrêmement navrés d'avoir causé de la gêne aux clients", a déclaré Akio Toyoda, le président de Toyota, interrogé samedi en marge du Forum de Davos en Suisse. "Nous reconnaissons que la situation actuelle crée des inquiétudes, et nous le regrettons profondément", a-t-il ajouté. A l’origine de ce mea culpa public : le rappel par la marque japonaise d’un très grand nombre de véhicules, jusqu’à 1,8 million en Europe.
En cause : un défaut de conception de l'accélérateur. Dans certains cas, la pédale risque de rester bloquée en position enfoncée. Toyota est toujours à la recherche des raisons du problème et fournira des explications à ses clients pour apaiser leurs craintes, a précisé Akio Toyoda.
A l’intention des utilisateurs de Toyota, le patron de Toyota Motors Europe avait assuré vendredi que le problème d'accélérateur arrivait "seulement dans de très rares circonstances. L'action annoncée est une mesure préventive, destinée à garantir les plus hautes normes de qualité pour tous les consommateurs".
Mais l’affaire est aussi grave d’un point de vue économique : à la Bourse de Tokyo, l'action du groupe a baissé vendredi pour la sixième séance d'affilée, portant son repli total à plus de 16%. Or, Toyota, devenu en 2008 le premier constructeur automobile mondial, reste frappé comme tous ses concurrents par la crise économique mondiale. Ses ventes ont plongé de 13% à 2009, à 7,81 millions de véhicules.