Le changement dans les stations-service est attendu pour le 1er janvier 2010, date d’entrée en vigueur de la taxe carbone dans l’agenda souhaité par le gouvernement. Les prix à la pompe, quelle que soit la nature du carburant, devraient alors bondir de 5 centimes supplémentaires. C’est le chiffre « un peu » dévoilé jeudi par l’Union françaises des industries pétrolières (UFIP).
Pour parvenir à ce résultat, les pétroliers ont pris en compte une taxe carbone sur la base de 17 euros le CO2, un prix de départ qui est censé être réévalué à la hausse chaque année pour que le dispositif soit de plus en plus dissuasif. Pour l’essence, cela représente une hausse de 3,8% du prix actuel, pour le gazole de 5,1%.
Fort de ce calcul, les pétroliers ont lancé jeudi une mise en garde : "Quand les prix de l'essence vont augmenter le 1er janvier, allez voir le gouvernement, n'allez pas voir les pétroliers", a prévenu Jean-Louis Schilansky, le président de l'UFIP.
D’autant que la taxe carbone n’est pas le seul motif d’inquiétude des pétroliers. Ils pointent aussi du doigt la possible majoration de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) par les régions ou la taxation des biocarburants. Au final, la hausse du prix des carburants pourrait atteindre 8 à 10 centimes.