Le smartphone va détrôner son ancêtre

Le smartphone est en passe de prendre le dessus sur son ancêtre : ses ventes dans le monde devraient dépasser celles des téléphones "classiques" dès 2013.
Le smartphone est en passe de prendre le dessus sur son ancêtre : ses ventes dans le monde devraient dépasser celles des téléphones "classiques" dès 2013. © REUTERS
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Il devrait représenter 54% des ventes de téléphones mobiles en 2013, risquant de saturer les réseaux.

Un temps réservé aux professionnels et aux particuliers les plus aisés, le smartphone s’est rapidement démocratisé. Le succès de ces terminaux multimédia est tel qu’en 2013, leurs ventes devraient représenter pour la première fois plus de la moitié des téléphones portables vendus dans le monde. Face au risque de saturation de leurs réseaux, les opérateurs télécoms vont devoir s’adapter.

54% de part de marché dès 2013

Après s’être penché sur les parts de marché de la téléphonie mobile, le cabinet de recherche IHS iSuppli a fait ses comptes : si les smartphones ne représentaient que 35% des ventes en 2011, leur croissance est exponentielle.

Ces appareils multimédias devraient récolter 46% de parts de marché en 2012 et franchir la barre symbolique des 50% dès 2013, avec 54% de part de marché. Le cabinet IHS s'attend d’ailleurs à ce que les ventes de smartphones continuent à afficher une croissance à deux chiffres, pour représenter 67,4% du marché mondial des téléphones portables en 2016.

Pour la seule France, une étude Mediamétrie a montré que dès 2011, près de 40% des usagers possédaient un téléphone intelligent. Une proportion qui monte à 60% chez les 15-24, selon une autre étude Médiamétrie publiée en juillet 2012.

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De plus en plus abordables

Wayne Lam, analyste chez IHS, a identifié deux facteurs pour expliquer le succès croissant des smartphones : "sur les douze derniers mois, leurs prix ont baissé et des modèles plus variés sont devenus disponibles, soutenant les ventes à la fois de smartphones d'entrée de gamme dans les régions comme l'Asie et le Pacifique, et de ceux moyen et haut de gamme aux Etats-Unis et en Europe".

La guerre des prix initiée par Samsung face à Apple a en effet rendu ces téléphones connectés bien plus abordables, d’autant que l’arrivée de Google sur le secteur des systèmes d’exploitation a permis à de nouveaux constructeurs de se lancer sur le marché des smartphones.

Le risque croissant d’une saturation des réseaux

La généralisation des smartphones et des forfaits donnant accès à Internet pose néanmoins un problème. Toujours plus gourmands en bande passante, ces téléphones 2.0 menacent de saturer les réseaux des opérateurs télécoms. Surtout si l’équipement en smartphone progresse plus vite que la modernisation des réseaux des opérateurs.

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Pour faire face à cet usage exponentiel de l’Internet nomade, les opérateurs sont donc en train d’acquérir des fréquences 4G, qui permettent de faire transiter bien plus de données. L'Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a lancé une consultation sur la modernisation des réseaux de téléphonie le 30 juillet dernier.

En attendant, pour éviter la saturation de leurs réseaux, certains opérateurs n’hésitent pas à brider le volume de données transitant par leur réseau. L'objectif est d'éviter des désagréments comme en a connu l’opérateur O2 en 2009, qui a expliqué la saturation de son réseau à Londres par la généralisation des iPhone. De manière plus anecdotique, en Inde, le département des télécommunications a ainsi limité le nombre de SMS envoyés par les habitants de Bombay à 20 par jour.