Le taux du livret A abaissé à 1,75% ?

Le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a assuré mercredi sur Europe 1 que le futur taux du Livret A, en vigueur à partir du 1er février, ne baisserait pas d'un point contrairement à des projections d'analystes se basant sur l'inflation.
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avec Olivier Samain et AFP , modifié à

INFO E1 - C'est le chiffre le plus probable. Moscovici dément un abaissement à 1,25%.

L'INFO. "C'est une rumeur", a déclaré sur Europe1 Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, au sujet de la baisse du taux d'intérêt du livret A de 2,25 à 1,25 %, évoquée par des analystes se basant sur l'inflation. Selon les informations d'Europe 1, on s'oriente plus probablement vers un futur taux à 1,75%.

D'où est sorti ce chiffre de 1,25% ? Le taux du placement préféré des Français est revu au moins deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Il est calculé soit en intégrant à la fois les taux des prêts entre banques (marché interbancaire) et l'inflation (hors tabac), soit en ne retenant que la seule inflation. Et c'est la solution qui offre le meilleur taux qui est retenue. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, n'a pas caché son intention de faire appliquer strictement la formule qui, dans ce cas, devrait se baser sur l'inflation. Avec une hausse des prix à la consommation attendue à 1,1% en décembre, le taux du Livret pourrait, selon certains économistes, être fixé à 1,25% contre 2,25% actuellement.

>> Un peu plus tôt sur Europe1, notre chroniqueur Axel de Tarlé avait expliqué pourquoi cette baisse était envisagée... Et si c'était une bonne nouvelle.

 

Des "ajustements" possibles par le gouvernement. Interrogé sur ce scénario à 1,25%, Pierre Moscovici a assuré : "si on conclut que le taux se calcule par l'inflation plus 0,25 (point) au moins, non ce ne sera pas (une baisse de) un point, je peux le dire". Le ministre de l'Economie a reconnu que le processus de décision pour fixer le taux du Livret A était "avant tout technique". "Mais la politique a son mot à dire", a-t-il assuré. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, "fait des propositions, c'est le gouvernement ensuite qui décide en fonction de ces propositions", a poursuivi Pierre Moscovici soulignant qu'il pouvait "y avoir des ajustements compte tenu des circonstances exceptionnelles". "Ce qui va me déterminer moi, c'est deux choses : c'est premièrement faire en sorte que les épargnants soient protégés de la progression de l'inflation, et deuxièmement qu'on puisse aussi financer" le logement social, a-t-il insisté.

Un calendrier serré. Le chiffre de l'inflation pour décembre est attendu jeudi, alimentant les spéculations sur les conséquences pour le Livret A, dont les revenus servent au financement de logements sociaux. Selon nos informations, le gouvernement devrait, lui, trancher dans la deuxième quinzaine de janvier. Le placement très populaire dans l'hexagone avait profité à plein du premier relèvement de son plafond en octobre pour amasser 7,35 milliards d'euros supplémentaires en un seul mois.