Lemétayer attend des "actes" de Sarkozy

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Le président de la FNSEA "aurait aimé" que le chef de l'Etat inaugure le Salon de l'agriculture.

A la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a dit sur Europe 1 espérer que l’agriculture ne va pas "intéresser seulement pendant une semaine" les politiques qui défileront Porte de Versailles à Paris. "On ne peut pas les intéresser simplement parce qu’il y a que les élections" régionales en mars, a indiqué Jean-Michel Lemétayer. Sont attendus des présidents de région, mais également le ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire. C’est d’ailleurs lui qui inaugurera le Salon samedi. Le chef de l’Etat le clôturera.

Les demandes à Sarkozy

"J’aurai aimé qu’il inaugure le Salon", a avoué Jean-Michel Lemétayer en parlant de Nicolas Sarkozy. "Ca aurait été un signe de sa volonté de défendre cette profession. Moi, ce que j’attends de sa part, ce sont des actes. Des signes forts au salon, mais surtout là où il a des responsabilités et notamment donc sur le plan européen", a-t-il expliqué. "Je lui demande de prendre de l’initiative sur le plan européen", a indiqué le président de la FNSEA.

Une rencontre est prévue mercredi prochain entre les deux hommes. "Je vais lui dire la réalité de la situation dans laquelle nous sommes et ce que nous attendons de sa part notamment sur le plan européen", a insisté Jean-Michel Lemétayer au micro de Jean-Pierre Elkabbach. Il a notamment précisé qu’il allait demander "à ce que soit complété le plan de soutien. Parce que c’est maintenant que les producteurs ont besoin de trésorerie".

A propos de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), il a dit ne pas comprendre "qu’on ait dérégulé la politique agricole. On a besoin de protéger les producteurs de l’extrême volatilité des marchés. On a besoin de prix plus stable plus rémunérateur". Jean-Michel Lemétayer a tenu à valoriser le métier d’agriculteur. "C’est une profession moderne et innovante. C’est pourquoi on a besoin d’une vraie politique agricole qui affiche une vraie ambition. Et pour avoir de l’ambition il faut aussi s’occuper des revenus des paysans", a-t-il assuré.

Baisse de revenus

"Ce qui est le plus dommageable, c’est que tous les efforts qui sont faits ne sont pas rémunérés. On n’a pas les prix de la qualité de nos produits. On est plus souvent la variable d’ajustement du pouvoir d’achat des Français", a déploré le président de la FNSEA. "Il faut surtout pouvoir développer l’agriculture en gardant une compétitivité, en étant plus respectueux de l’environnement et en répondant également aux attentes des consommateurs", a-t-il expliqué.

Jean-Michel Lemétayer a également insisté sur le soutien de la science. "Les chercheurs doivent continuer à apporter des réponses. Ils aident à concevoir les nouvelles technologies, à améliorer la génétique et trouver des remèdes aux maladies animales et végétales", a-t-il dit. La raison ? Aujourd’hui, il y a "de plus en plus de problèmes sanitaires", a assuré le président de la FNSEA.