Encouragées par un premier vote en Italie sur les mesures d'austérité, un apaisement en Grèce et un indice de consommation meilleur qu'attendu aux Etats-Unis, les places européennes ont repris des couleurs vendredi, au terme d’une semaine éprouvante.
La Bourse de Milan a fait un bond de 3,68% à 15.778 points, rassurée par l'adoption au Sénat des mesures anti-crise promises à l'UE et par la forte détente des taux obligataires italiens. Francfort s'est envolé de 3,22% vendredi pour finir à 6.057,03 points, porté par le vote au Sénat italien comme les autres places financières. Toutes les valeurs du Dax ont fini dans le vert, menées par les valeurs financières. Allianz a pris 6,45%, Deutsche Bank,qui a un portefeuille très fourni d'obligations italiennes, a pris 5,84% et Commerzbank 5,72%.
Fort rebond également à la Bourse de Paris, en hausse de 2,76%. L'indice CAC 40 a fini à 3.149,38 points, dans un volume d'échanges toutefois peu étoffé en ce jour férié. L'ascension du CAC 40 s'est faite en parallèle de la baisse des taux italiens, désormais autour de 6,5% pour l'échéance à 10 ans, bien en-dessous du record de milieu de semaine (7,483%).
Le rôle des événements politiques
Les marchés ont salué le vote par le Sénat italien du train de mesures promises aux autorités européennes pour réduire la dette et relancer la croissance, et la probable nomination de Mario Monti, ex-commissaire européen, après le départ du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
La nomination de Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, au poste de Premier ministre grec a également réconforté les marchés européens.
"Ce sont les événements politiques qui donnent leur direction aux marchés européens ces jours-ci", ont commenté à Francfort les analystes de Goldman Sachs, tandis que pour ceux de la maison de courtage Baader Bank, les investisseurs "attendent l'après-berlusconisme". Les places financières ont aussi accéléré leurs gains, "boostées" par une amélioration surprise du moral des ménages américains.