15.000 nouvelles adhésions ont été enregistrées au cours des douze derniers mois par l’association des apiculteurs britanniques (BBKA), créée en 1874. Cela représente une progression de 10%. Le regain d'intérêt découle d'inquiétudes croissantes en matière de sécurité alimentaire et traduit une volonté d'agir pour protéger l'environnement.
"L'intérêt pour l'apiculture progresse très, très rapidement. Peut-être à cause du sentiment que tout le monde doit faire quelque chose pour que la planète soit un meilleur endroit où vivre", avance M. Deaves, l'un des responsables de l'association des apiculteurs britanniques. Et d'expliquer : en ville, "vous ne pouvez pas avoir de vaches ou de moutons, mais vous pouvez avoir des abeilles". Sans oublier la délicieuse récompense faite maison.
La situation des abeilles est critique au niveau mondial. Quelque 10.000 professionnels de l'apiculture d'une centaine de pays et 500 chercheurs se sont réunis du 15 au 20 septembre au sommet mondial Apimondia 2009 à Montpellier, afin d'élucider le mystère du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles.
Le syndrome, qui peut décimer 90% d'une colonie, a été répertorié dans une partie de l'Amérique du nord, en Europe mais aussi en Asie. "Le déclin est patent", indique Chris Deaves. "L'hiver dernier au Royaume-Uni, nous avons perdu environ 21%" de la population d'abeilles, et "l'hiver précédent entre 25 et 30%". Les experts d'Apimondia ont cité en particulier pesticides, virus et agriculture intensive pour expliquer ce déclin.