La construction de deux EPR au Royaume-Uni est un succès qui "installe l’EPR dans le monde du nucléaire avec succès", a assuré mardi sur Europe 1 Henri Proglio, le patron d'EDF. Confiant, le président a expliqué à Jean-Pierre Elkabbach que ce n'est qu'un début car "le programme (britannique, ndlr) prévoit entre 4 et 5 réacteurs". Interrogé sur les capacités d'EDF a financer un tel projet, Henri Proglio s'est voulu rassurant : "EDF est la société la moins endettée de son secteur". Et de rappeler, que le groupe français n'était pas seul sur le projet, Areva mais aussi des partenaires chinois investissent.
EDF va participer à hauteur de "45% à 50% des 6 milliards de livres prévus, assure le patron du groupe électrique. De plus, il assure que le projet est rentable : "Les EPR vont coûter 19 milliards. On a prévu un taux de rendement de l’ordre de 10% sur l’ensemble de l’investissement".
David Cameron espère créer 25.000 emplois avec ces deux EPR, Henri Proglio rappelle que ce contrat remplit les carnets de commande de l'ensemble de la filiale nucléaire en France. "Il y a du travail pour les 400.000 salariés de la filière française pour les 10 ans à venir et on compte en créer entre 5.000 et 10.000 de plus", explique le patron d'EDF.