Les Français ont fait moins de shopping en septembre

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Elisabeth Assayag et
ENQUÊTE E1 - Les magasins de vêtements et de chaussure voient leurs ventes chuter, les consommateurs temporisent.

Rentrée scolaire, impôt sur le revenu : le mois de septembre est traditionnellement compliqué pour de nombreux Français. Et cette année, les commerçants en subissent les conséquences de manière spectaculaire : les ventes dans les grands magasins se sont effondrées de 15% ce mois-ci, selon les chiffres l’Union des commerces des centres villes obtenus par Europe 1.

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"Ils se retiennent à l’achat et disent ‘on verra plus tard’". BHV, Printemps, Galeries Lafayette, etc. : les patrons des grands magasins de centre-ville parlent d’un septembre noir, principalement dans les vêtements et les chaussures. Même constat dans des commerces de grand passage, comme le confirme Sandrine, qui tient un magasin de lingerie dans le quartier de la Défense, dans l’Ouest parisien. Son chiffre d'affaires a chuté de 30% ce mois-ci et elle voit des clients... qui ne font que passer.

"Ils rentrent mais nous disent ‘ça me plait mais, vous savez, ne c’est pas le moment. On a eu un mois de septembre difficile’. Ils se retiennent à l’achat et disent ‘on verra plus tard’", témoigne-t-elle, avant de citer la phrase qu’elle entend le plus souvent en ce moment : "Oui, c’est beau, je repasserai, ce n’est pas une priorité". Sandrine limite la casse grâce aux ventes réalisées avec sa clientèle étrangère, qui représente 50% de son chiffre d’affaires.

Dans l’attente d’une possible baisse des prix. La grande distribution, elle, a limité la casse, notamment grâce aux fournitures scolaires. Mais le secteur est loin d’être optimiste : "aujourd’hui si nos ventes font 0% de progression et que cela ne baisse pas, on est content", a confié à Europe 1 la direction d’une des plus grosses enseignes françaises.

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Si les ventes stagnent, c’est parce que le consommateur fait des choix pour chacune de ses dépenses. Et attend de voir la suite : "les consommateurs vont arbitrer en fonction de l’évolution des prix. Ils se disent ‘j’attends’ parce que les prix risquent de baisser dans les mois à venir, plutôt que de dépenser", décrypte Franck Lehuédé du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).

Résultat, certaines chaines de vêtements sont obligées de lancer des promotions pour maintenir leurs ventes et rentrer dans leur frais. Des rabais qui peuvent même atteindre 50% dans certains cas.

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