Les Italiens étaient appelés lundi à acheter la dette de leur pays, au bord de l'asphyxie financière, durant une "journée des bons du Trésor" afin de redonner "confiance" aux marchés alors que l'hypothèse d'un plan d'aide du Fonds monétaire international a été démentie. Bondissant depuis plusieurs mois, les taux d'emprunt de l'Italie évoluent à plus de 7%, comme l'a prouvé l'émission de 567 millions d'euros d'obligations lundi, un niveau jugé insoutenable sur la durée pour la péninsule qui croule sous une dette colossale de 1.900 milliards d'euros (environ 120% de son PIB).
Afin d'inciter les Italiens à soutenir leur pays qui est dans la ligne de mire des marchés, les banques ne faisaient pas payer lundi de commissions aux particuliers et aux entreprises sur l'achat de titres sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Aucun chiffre officiel n'était disponible mais cette opération ne semblait pas rencontrer un grand succès.
A la sortie de banques à Milan et à Rome, la plupart des clients interrogés n'étaient pas au courant de cette initiative ou indiquaient ne pas avoir les moyens, en ces temps de crise, d'acheter des titres de dette, un investissement se chiffrant le plus souvent au minimum à 1.000 euros.