127 millions d’euros, c’est la somme estimée de ce que vont devoir rembourser les banques françaises dans un premier temps à plus de 46.000 clients, rapporte Le Parisien. Cette somme correspond aux bénéfices qu’ont réalisé depuis plusieurs années les établissements bancaires sur les assurances liées aux crédits qu’elles octroient à leurs clients.
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5 à 10% du total. Concrètement, lorsqu’une personne vient demander un prêt à sa banque, celle-ci lui impose quasiment à chaque fois une assurance. L’objectif est simple : si le client venait à mourir ou à ne plus être capable de rembourser pour cause de maladie ou d’invalidité, la banque serait assurée.
Ces clauses ne sont pourtant pas obligatoire et la loi est claire : ce sont ceux qui payent la prime qui doivent toucher les bénéfices qui y sont liés si elle n’est pas activée. Ces sommes sont d’ailleurs d’autant plus importantes que les assurances coûtent généralement entre 5 et 10% du total du crédit.
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Le Conseil d’Etat tranche. Mais puisque les clients et les banques n’arrivaient pas à se mettre d’accord, il a fallu que la justice vienne clarifier la situation. Elle l’a fait en avril 2012 à la demande de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Cette décision prend désormais la forme de dizaine de milliers de mises en demeure envoyées par les clients à leurs banques pour réclamer les fameuses sommes dues. Les spécialistes du secteur sont d’ailleurs formels : ce n’est qu’un début. Il faut dire qu'un peu moins de la moitié des ménages français disposent à l’heure actuelle d’un crédit, pour la majorité immobilier, soit autant de personnes qui viendront très probablement demander remboursement auprès de leurs banques.