Chaque jour, six cafés disparaissent en France. C’est ce que révèle vendredi une étude réalisée par le cabinet Gira Conseil dans son rapport annuel sur la restauration. Des fermetures qui s’expliquent avant tout par la crise économique.
"Si autant de cafés, bars, brasseries, ont fermé c'est que beaucoup n'ont pas joué la carte de la petite restauration du midi et se sont fait prendre des parts de marché par les boulangeries, les chaînes de sandwicheries et maintenant la grande distribution", détaille Bernard Boutboul, directeur général de Gira Conseil. Mais selon lui l’interdiction de fumer n'a pas eu d'impact.
Seule la restauration collective tire bien son épingle du jeu avec une augmentation de 4% de son chiffre d'affaires, liée au retour à la cantine des salariés qui préféraient déjeuner à l'extérieur. Pour ceux qui désertent toujours la cantine, le "ticket restaurant" a baissé de 2,54% à 7,90 euros. 85% des repas pris à l'extérieur sont par ailleurs payés moins de 15 euros, souligne l’étude.
Pour le 1er trimestre 2009, Gira Conseil ne note "aucune amélioration". Au contraire, la restauration à table aurait perdu entre 8 et 20% d'activité et "la restauration rapide, qui affiche traditionnellement une croissance à deux chiffres (10 à 15%) voit cette croissance ralentir (entre +5 et +8%)", selon Bertand Boutboul.
La fréquentation des bars pourrait cependant rebondir grâce à la baisse de la TVA au 1er juillet qui passera de 19,6 à 5,5% pour la restauration. Mais Bernard Boutboul reste prudent : "le consommateur va attendre un signal fort dans son bar ou sa pizzeria préférée. S'il n'a pas ce signal, il risque de sanctionner très fort cet établissement".