Les "bonnes réponses" de BNP-Paribas

La BNP-Paribas a mis sur son intranet un manuel de questions-réponses pour rassurer ses employés face à la crise. © MaxPPP
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avec Fabien Cazeaux , modifié à

- La banque a diffusé un manuel interne à destination de ses salariés.

Touchée de plein fouet par la crise boursière, BNP-Paribas a décidé de fournir à ses salariés les réponses aux questions qu’ils pourraient se poser sous la forme d’un petit manuel publié sur le réseau internet interne de la banque. BNP-Paribas, dont le cours a perdu lundi 12,35% à Paris, livre ainsi des éléments de langage  pour apaiser les inquiétudes et rassurer au passage les clients.

Faire face aux questions des clients

Le document, qu'Europe 1 a pu se procurer, se compose de neuf pages.  Il balaye l'ensemble des incertitudes qui peuvent naître chez les salariés ou les clients de BNP-Paribas. Concernant la baisse importante du cours de l'action de BNP-Paribas par exemple, la banque explique qu’il suit la même tendance que le cours des autres banques. Sur son exposition à la dette italienne, BNP-Paribas souligne que c'est moins de 2% du total des engagements de la banque.

Les neuf pages de ce véritable kit de survie ont pour objectif de rassurer les employés qui doivent faire face aux nombreuses questions des clients. "Ça répond aux questions qu'on se pose sur la dette souveraine, sur la Grèce, sur l'Italie", explique ainsi Marie, employée de BNP-Paribas. "On est vraiment embêtés. Pour nous, notre entreprise est solide et le cours de l'action ne reflète pas du tout l'état de notre entreprise", estime-t-elle au micro d'Europe 1.

"L’inquiétude aujourd’hui, c’est notre emploi"

De leur côté, les syndicats réclament davantage à la direction qu'un message diffusé en interne. "L'inquiétude aujourd'hui, ça va être notre emploi, tout simplement, mais aussi notre plan d'épargne-entreprise", explique une représentante de la CFTC. Cette dernière attend de la direction qu'elle organise rapidement une réunion avec l'ensemble des personnels. Et ce, alors que doivent s'ouvrir, dans quelques semaines, les négociations annuelles sur les salaires.