L'Unédic, chargé de la gestion de l'assurance chômage en France, a indiqué jeudi s'attendre à une poursuite de la hausse du nombre de chômeurs en 2013 et en 2014, et à un déficit de 4,8 milliards d'euros pour 2013 et 5,6 milliards pour 2014.
Alors que François Hollande martèle son objectif de renverser la tendance avant la fin de l'année, l'organisme paritaire estime ainsi que sur le reste de l'année 2013, la hausse du nombre d'inscrits en catégorie A (sans activité) se poursuivrait, "mais à un rythme moindre", pour atteindre 3,3 millions d'inscrits en décembre, soit 178.700 inscrits de plus sur l'année. En mars, 3,2 millions de chômeurs sans activité étaient inscrits à Pôle emploi, un plus haut historique. En 2014, la hausse se poursuivrait, avec 128.700 inscrits supplémentaires en catégorie A.
L'Unédic a par ailleurs maintenu ses prévisions de déficit pour 2013, à 4,8 milliards d'euros fin 2013, portant la dette --déficit cumulé-- à 18,5 milliards. Fin 2014, le déficit annuel pourrait atteindre 5,6 milliards d'euros, et conduirait à une dette cumulée de 24,1 milliards d'euros.
Ces nouvelles prévisions sont basées sur des hypothèses de croissance révisées à la baisse et les règles actuelles d'indemnisation, qui seront renégociées en fin d'année pour s'appliquer en 2014. Sur la base du consensus des économistes, l'Unédic retient désormais -0,2% sur 2013, au lieu de 0,1%. Sa première projection pour 2014 est, elle, basée sur une croissance de +0,7%.