L'info. Réfrigérateur pas assez froid, date de consommation dépassée sur certains aliments, cuisine sale... Selon les informations d'Europe 1, les inspecteurs de la Direction générale de l'alimentation ont dressé cet été, entre le 15 juin et le 25 août, 800 avertissements de plus que l'an dernier, soit une hausse de 50 % alors que le nombre de contrôles est resté le même. Souvent, il s'agit de buvettes improvisées, de snacks, de vendeurs itinérants qui n'existent que le temps de la saison estivale. Des infractions qui ne justifient pas forcément une fermeture du restaurant, mais peuvent tout de même poser des problèmes d'hygiène.
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30.000 restaurateurs sans formation à l'hygiène. Selon Hubert Jan, président de la branche "restaurateurs" de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie-restauration (UMIH), ce phénomène est caractéristique d'une nouvelle génération de professionnels, mal formés sur ces questions et qui cherchent avant tout à rentabiliser leur entreprise. "Ce sont des entrepreneurs qui montent leurs affaires avec de petits budgets, de petits points de restauration qui n'ont de restaurant que le nom", affirme-t-il au micro d'Europe 1. Selon lui, sur 150.000 restaurants en France, 30.000 n'auraient ni compétences ni formation en matière d'hygiène.
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"Personne ne dit rien". Et cela, Pierre Alfonsi, restaurateur en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, le constate tous les jours pendant l'été : "Je vois régulièrement des vitrines avec de la viande hachée, ce qui est interdit puisqu'elle doit être stockée entre 0 et 3°C. Elle cuit au soleil, prend la poussière, mais personne ne dit rien. J'ai même vu des inspecteurs de l'hygiène se faire engueuler par des tenanciers de snacks qui étaient de vraies poubelles mais qui n'ont pas été sanctionnés", se lamente le restaurateur sur Europe 1. Au risque, craint-il, de jeter le discrédit sur toute la profession.